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Le pisé

Parmi toutes les techniques de construction en terre crue, elle est la seule qui utilise des terres contenant des cailloux et des graviers. Elle constitue ainsi une sorte de béton naturel, qui doit contenir assez d’argile pour bénéficier d’un maximum de cohésion et suffisamment de grains pour que le matériau soit rigide et ne se fissure pas.
La composition de la terre à pisé idéale est donc un mélange harmonieux de graviers (0 à 15%), de sables (40 à 50%), de limon (20 à 30%) et d’argile (15 à 25%).
Ces proportions se trouvent naturellement dans les dépôts sédimentaires des glaciers, les moraines, qui présentent une grande variété de tailles de grains. Or en France, ce type de sol se rencontre surtout autour des Alpes.
Peuvent convenir également  pour le pisé les sols limoneux ou argilo-sableux, issus des dépôts alluvionnaires appelés limons, retrouvés dans les plaines, comme le couloir rhodanien.
On comprend bien ainsi pourquoi le pisé est particulièrement présent en région Rhône-Alpes.

Le pisé est un procédé d’après lequel on construit des maisons avec de la terre sans le soutenir par aucune pièce de bois. Il consiste à battre, lit par lit, entre des planches, à l’épaisseur ordinaire des murs et moellons, de la terre préparée à cet effet.  Ainsi battue, elle se lie, prend de la consistance et forme une masse homogène qui peut être élevée à toutes les hauteurs données pour les habitations. 
Le pisé est donc une technique de maçonnerie de mur en terre crue monolithique coffrée, faite de couches superposées de terre compactée. Le mur obtenu est un mur porteur, d’une épaisseur de l’ordre de 50 cm en moyenne.

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humidité du pisé

Ne jamais utiliser les enduits et revêtements imperméables ni à l’intérieur, ni à l’extérieur.

Tous les pare-vapeur, revêtements plastifiés, les papiers peints décoratifs étanches et tous autres produits de ce type, vous empêcherez les échanges nécessaires à la bonne tenue et les transferts d’humidité, provoquant ainsi la condensation en certains points du mur. Cela entraînera les moisissures, les dégradations de l’air à l'intérieur, les dégradations de la maçonnerie.

 

Résoudre les problèmes à la source, ne jamais croire au produit miracle, surtout dans le cas de l’humidité, de la remontée capillaire qui ne cessera pas puisqu'elle est naturelle et connue.

Comment entretenir un mur ou une bâtisse en pisé ?

Que faut-il éviter et ne jamais faire ?

Nous avons vu qu'Il ne faut jamais enfermer un mur en pisé.

C’est à dire :

En réalisant, un enduit type crépi, ou ciment pour la partie extérieure ou tous les produits comportant dans leur composition du vinyl. En appliquant des peintures acryliques vinyliques à base de résine sur les murs intérieurs, ou pire le doublage en BA13 avec son isolation laine de verre et par-dessus la finition peinture.

Il doit y avoir un échange constant entre l’humidité du mur et l’atmosphère extérieure. Si le pisé est enfermé, l’humidité stockée finira par le fragiliser et le faire tomber.

Un mur en pisé est toujours réalisé sur un soubassement en pierres, galets ou briques, les anciens qui réalisaient les maisons le savaient.

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Les deux familles des chaux naturelles et leur domaine d’utilisation

C’est la composition du calcaire qui définit la famille :

Un calcaire très peu siliceux donne des chaux calciques ou aériennes

Un calcaire moyennement siliceux donne des chaux hydrauliques

1 – Les chaux naturelles hydrauliques (NHL)

Les plus utilisées dans la construction, elles sont issues des calcaires siliceux. Elles procurent au mortier, sans ajout, une 1ère prise hydraulique qui sécurise l’ouvrage réalisé, puis une 2e prise aérienne qui, par recarbonatation au contact de l’air, donnera à l’enduit toute sa patine. Les chaux normalisées (EN 459-1, Norme Européenne conviennent pour les maçonneries, les enduits et les décors.

2 – Les chaux naturelles calciques (CL)

Issues de calcaires très peu siliceux, elles ont une utilisation limitée dans la construction, car très handicapées par leur manque d’hydraulicité naturelle. On les bâtarde parfois avec des liants hydrauliques pour sécuriser l’ouvrage. Ces chaux sont généralement recommandées pour les « décors » où leur finesse et leur blancheur jouent pleinement leur rôle.

3 – Les autres chaux « non naturelles » et les chaux « artificielles »

Il existe aussi des chaux « non naturelles » (HL) qui sont des chaux « formulées » dont les composants essentiels sont les chaux naturelles et le ciment. Elles ont un réel débouché dans le bâti neuf (hourdages, corps d’enduit…). Par contre les anciennes « chaux artificielles » dont la composition était assez « opaque » ont disparu, remplacées par une appellation plus conforme à la réalité : le « ciment à maçonner ».

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